La fièvre politique atteint un pic jamais franchi en 2024, au point de menacer de faire péter le thermomètre. Entre report sine die de l’élection présidentielle à quelques heures du lancement de la campagne électorale, accusation de corruption contre des juges constitutionnels, passe d’armes entre le Président de la République et le Conseil constitutionnel sur la date du scrutin, élection dès le premier tour du poulain de l’opposant en chef fraîchement élargi de prison…l’enchainement des évènements a littéralement dérouté les sénégalais. L’année 2024 aura été ainsi celle des pires balafres contre une démocratie sénégalaise longtemps citée en exemple. Elle aura également été, à contrario, le témoin de la résilience du système politico-électoral qui a permis de sauver les meubles in extremis. Comme la dernière page d’un livre rouge (à ne pas confondre avec celui de Bara Dolly), 2024 marque la fin d’un cycle, scellant -chemin faisant- la carrière d’une pléthore d’hommes politiques finalement trop rouillés.
Les Tops
Le Conseil constitutionnel : Sauveur suprême !
« Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir » ! Cette maxime de Montesquieu a pris tout son sens le 15 février 2024 lorsque le Conseil constitutionnel, contre toute attente, décide (sur saisine de 38 députés) de mettre fin à la dérive autoritaire du Président Macky Sall. Ce dernier s’était appuyé sur des accusations de corruption supposée contre deux juges constitutionnels porté par le Pds -subrepticement aidé par Macky Sall dans cette entreprise-, pour reporter l’élection présidentielle à moins de 10 heures du lancement de la campagne. Ainsi, sifflant courageusement la fin de la recréation par la décision 1/c/2024, les 7 sages annulent la loi constitutionnelle adoptée par le Parlement et le décret présidentiel qui avaient reporté sine die le premier tour de l’élection présidentielle prévu le 25 février. La haute juridiction, sauveur suprême de la démocratie sénégalaise, a ainsi favorisé la 3e alternance.
Aar sunu élection : La tour de contrôle !
A côté du Conseil constitutionnel, une autre organisation s’est également illustrée durant l’année politique 2024. Il s’agit de la plateforme « Aar sunu élection » (protéger notre élection) lancée le 8 février dernier au lendemain du report de la présidentielle du 25 février. Elle regroupe plusieurs organisations de la société civile, des formations politiques, des universitaires, entre autres. Par son engagement, Aar sunu élection a réussi à fédérer 16 des 19 candidats en lice pour la présidentielle pour exiger la tenue sans délai de l’élection présidentielle. Ainsi plusieurs actions ont été menées par le Pr Babacar Guèye et ses camarades dont la plus retentissante est sans doute le vote symbolique organisé le 25 février, date à laquelle le corps électoral était convoqué avant que le Président Macky Sall n’en décide autrement le 3 avril.
Makhtar Cissé (ancien ministre de l’intérieur) : Le défi de l’organisation
Au plus fort de la tension politico-électorale, d’aucuns redoutaient un scrutin présidentiel fortement contesté le 24 mars dernier. Après un premier report lourd de conséquence, la nomination de Makhtar Cissé au ministère de l’intérieur lors du remaniement du 8 mars a visiblement changé le cours des évènements.
L’ancien ministre du pétrole, connu pour sa probité, a relevé le défi de l’organisation -sans accrocs- du scrutin. Ce qui était loin d’être une mince affaire. En 14 jours (du 8 au 24 mars), l’inspecteur des Douanes a mis d’accord toute la classe politique. Les acteurs du pouvoir comme de l’opposition s’étaient accordés à dire qu’il inspirait confiance. Ce qui est très rare. Au finish, malgré quelques couacs, tous les citoyens, candidats et observateurs, se sont réjouis du bon déroulement de l’élection présidentielle ainsi que de la transparence qui a prévalu.
El Malick Ndiaye : Deuxième personnalité de l’État
2024 a également vu El Malick Ndiaye prendre en galon. Figure marquante du parti au pouvoir, le Pastef, El Malick est porté au pinacle lors de l’installation de la 15e législature, le 2 décembre dernier. À 41 ans (il est né en 1983) il est plus jeune président de l’Assemblée nationale de l’histoire devant Macky Sall qui avait été élu en 2007 à l’âge de 46 ans.
Le secrétaire national à la communication du Pastef devenu 2e personnalité de l’État, entre ainsi au Panthéon des figures emblématique de la politique au Sénégal. Son nom s’écrit désormais en lettres d’or dans les annales de l’institution parlementaire sénégalaise.
Tahirou Sarr : Nouvelle figure du nationalisme sénégalais
Il a créé la surprise aux législatives anticipées du 17 novembre dernier en titillant les grandes coalitions en lice. Élu notamment grâce à un discours nationaliste qui casse les codes, Tahirou Sarr est un des députés les plus en vue de la 15e législature. Puisqu’on ne change pas une stratégie qui fait mouche, la nouvelle figure du nationalisme sénégalais n’entend pas dévier de sa trajectoire.
A peine installé dans ses nouvelles fonctions de député, Tahirou Sarr, a interpellé, le jeudi 19 décembre, le Garde des Sceaux ministre de la Justice, Ousmane Diagne, sur neuf points relatifs : à la nationalité, au trafic l'identité, au séjour des étrangers au Sénégal, au droit du sol, entre autres.
Les Flops
Macky Sall : Moi ou le chaos !
Le plus gros flop de l’année 2024 est sans nul doute l’ex Président Macky Sall. Après l’échec en 2023 de son plan de maintien du pouvoir (sous la pression de la rue et de la communauté internationale il a ‘’renoncé’’ au 3e mandat), le leader de l’Apr pris par l’ivresse du pouvoir s’est inlassablement employé à choisir lui-même son successeur. Employant des moyens quelquefois illégaux, il s’est vainement évertué à écarter le Pastef (le principal parti d’opposition) de la course pour la magistrature suprême. Un bras de fer sanglant qui a coûté la vie à des dizaines de sénégalais.
Sentant son plan capoté avec la validation par le Conseil constitutionnel de la candidature de Bassirou Diomaye Faye, il a reporté sine die l’élection présidentielle avant que les 7 sages ne le rappellent à l’ordre deux semaines plus tard. Ayant ce revers en travers de la gorge, l’ex-Chef de l’État a tenté de prendre sa revanche aux élections législatives anticipées du 17 novembre. Mais, lui et sa coalition XXL dont il était la tête de liste ont été battu à plates coutures avec 16 députés sur les 165 sièges à pourvoir.
Karim Wade : Le ‘’pseudo’’ sénégalais !
Cloîtré dans son condo à Doha, Karim Wade talonne tout de même Macky Sall sur la liste des flops de l’année politique 2024. Wade-fils qui a réussi la prouesse de vider le Pds de tous ses lieutenants de valeur, a failli -par le truchement de Macky Sall- installé le pays dans le chaos en accusant deux juges du conseil constitutionnel d’avoir été corrompu pour bloquer sa candidature.
Dans les faits, l’ancien ‘’ministre du ciel et de la terre’’ tel qu’on le caricaturait sous le régime libéral, était encore français au moment du dépôt de sa candidature. La publication dans le journal officiel français de sa libération de toute allégeance à l’égard de la France qui est intervenue le 17 janvier dernier, l’a davantage enfoncé plus qu’il ne le dédouane.
Au finish, d’aucuns se demandent si ‘’l’exilé’’ qui rechigne encore à fouler le sol sénégalais, faisant constamment faux bond à ses militants, se préoccupe réellement du quotidien des sénégalais ?
Khalifa Sall : ‘’Na bokk rek’’ (L’essentiel c’est que je participe)
En politique comme au football, il y a des ratés qu’on paie cash ! Le maire révoqué de Dakar et leader de Taxawu Sénégal l’a su à ses dépens à la dernière élection présidentielle. Au plus fort de la crise politico-institutionnelle qui secouait le Sénégal avec un Macky Sall prêt à tout pour barrer la route à ses plus farouches opposants, Khalifa Sall loupe une de ses sorties.
Face à Pape Alé Niang sur Dakarmatin, le candidat déclaré qui n’avait d’yeux que pour le fauteuil présidentiel commet la bévue d’étaler à la face du monde son égoïsme en déclarant que l’essentiel pour lui est de faire partie des candidats. Un but contre son camp (CSC) qu’il a beau essayer de rattraper mais le mal était déjà commis. Sa langue a fourché et les conséquences se sont fait sentir jusque dans les urnes. Avec 1,56% des suffrages, l’ancien maire de Dakar poursuit sa chute.
Idrissa Seck : Le rêve présidentiel finit en cauchemar politique !
Décidément sa descente aux enfers suit un processus irréversible. L’ancien premier ministre Idrissa Seck qui était bien parti pour succéder à son mentor en 2007, peine toujours à réaliser son rêve de s’asseoir un jour sur le fauteuil présidentielle. Chaque tentative est soldée par une déception.
Arrivé deuxième à la présidentielle de 2019 avec 20,51% des voix, l’ancien maire de Thiès a vu son score partir en chute libre pour se retrouver à 0,90% des voix. Une conséquence désastreuse de son fameux ‘’entrisme’’ (son compagnonnage avec Macky Sall). Un malheur n’arrivant jamais seul, le leader de Rewmi -emmuré dans le silence depuis cette énième débâcle- a perdu plusieurs cadres de son parti.
Sámm Sa Kaddu : Un géant aux pieds d’argile !
Les premiers résultats des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 ont eu l’effet d’une douche froide au sein de la coalition Sàmm sa Kàddu dirigée par Barthélémy Dias. Ceux qui s’attendaient, en effet, de voir cette nouvelle coalition titiller le Pastef, ont complètement raté leur pronostic puisque Barth et ses camarades (Anta Babacar Ngom, Pur, Thierno Bocoum, pape Djibril Fall, Bougane Guèye) n’ont gagné aucun département là où Jam ak Ndierigne (de Amadou Ba) et Takku Wallu se partage des départements dans le nord.
Crédité de seulement 3 sièges sur les 165, Sàmm sa Kàddu a vu sa tête de liste Barthélémy Dias, sous le coup d’une condamnation définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf, radié de l’Assemblée nationale. L’édile de la capitale sénégalaise qui a été également déchu de son mandat de maire est remplacé par le journaliste Pape Djibril Fall à l’Assemblée nationale.
8 Commentaires
Yatt
il y a 3 jours (16:48 PM)Juste un vœux des perdants voleurs, hableurs, assassinats et tortionnaires !!
Il peuvent toujours rêver de revoir ceux qui les ont laminés et envoyés à la retraite retourner en prison mais l'évacuation des juges parjures, en reptation faces aux ordres compromet leur ténébreuse quête !!
La loi sera abrogée et personne n'ira en prison !!
Reply_author
il y a 2 jours (12:12 PM)Tahirou Sarrene
il y a 3 jours (11:18 AM)Reply_author
il y a 3 jours (12:57 PM)Dolf
il y a 3 jours (15:32 PM)Reply_author
il y a 3 jours (16:47 PM)R. O
il y a 3 jours (16:19 PM)Le Sénégal a connu sa troisième Alternance démocratique après celle de 2000 et 2012. Après les socialistes,les libéraux, c'est au tour des souverainistes de déposer leurs baluchons au palais de la république . Le vent du souverainisme souffle en effet un peu partout en Afrique subsaharienne et dans l'espace CEDEAO et à mon humble avis,il était temps. Comme nous le savons tous, l'histoire de l'Afrique noire est faite d'aliénation culturelle politique, économique et religieuse. Cette confiscation de notre droit à disposer de nous même et de nos ressources ne nous a jamais été accordé par des occidentaux sûrement animés d'un esprit de supériorité mal placé. En effet les arabes et les occidentaux nous humilièrent des siècles durant en faisant de nous des esclaves. La colonisation et les soi-disant indépendance qui s'ensuivirent n'ont fait que reléguér nos pays au simple rang de municipalité mise sous tutelle .Donc le combat des générations actuelles et à venir est d'arracher notre indépendance. Le souverainisme est donc légitime mais est-il toujours réaliste et réalisable au regard de la superficie de nos états et de leurs besoins en financement et en infrastructures. Est il réaliste au regard des problèmes de sécurité que nous vivons dans la sous région.
Le souverainisme est un concept qui connait un certain succès politique dernièrement dû aux effets malsains de la mondialisation. Le brexit, la création de l'aes, la montée de l'extrême droite en France et en Italie,l'élection de Trump aux Etats Unis montrent que la mondialisation étouffe les ambitions de certains pays qui voient leur tissu économique s'éroder d'année en année. En effet la mondialisation qui ne faisait référence quà trois grandes nations à ses débuts, càd le royaume Uni, la France, et les États-Unis, doit aujourd'hui ouvrir le marché à de nouveaux concurrents très agressifs comme la chine, le Brésil ou l'Inde.
Plus près de nous en Afrique subsaharienne, la France s'est toujours assuré avec la complicité de nos dirigeants de nous fournir en biens et services essentiels à notre sous développement. Pour garder sa domination sur ses territoires, la France a mis à la disposition de ses colonies un FCFA qui facilite les importations et rend impossible toute idée d'industrialisation.
Le souverainisme prôné par Pastef est donc une bonne chose . C'est une demande nationale, mais qui se heurtera aux institutions de Betton Woods dont nous dépendons financièrement surtout à l'heure actuelle.
Le souverainisme se heurtera à l'organisation mondial du commerce qui n'acceptera pas les mesures mises en place pour mettre en place une politique d'industrialisation. Le souverainisme peut aussi créer des tensions avec nos partenaires économiques et dans le même temps dégrader la vie économique. Enfin le souverainisme pourrait se heurter à la résistance des citoyens qui qui se verraient imposer un mode de vie qu'ils n'ont pas choisi.
Personnellement je reste un peu dubitatif sur le modèle économique souverainiste qui compte sur ses ressources internes pour financer son développement. Or nous savons deux choses ;que la chine ,les dragons asiatiques n' ont pu se développer que grâce aux investissements directs étrangers et des transferts de technologie.bEnfin nous savons aussi que l'épargne nationale est insuffisante et incapable d'amorcer un quelconque développement.
Conscient des difficultés futures à trouver des financements, le nouveau gouvernement a mis en place de nouvelles mesures fiscales qui amélioreront sa capacité d'autofinancement au risque de créer une pression fiscale trop importante qui découragerait l'initiative privée.
Enfin avec le souverainisme nous restons toujours dans une économie planifiée et dirigée par l'état où le citoyen sénégalais est exclu d'office du fait du poids de l'état dans l'économie qui fausserait la concurrence et d'une fiscalité trop élevée.
Quoiqu'il en soit je souhaite beaucoup de courage à nos dirigeants et beaucoup de résilience aux sénégalais. Nous allons y arriver.
Bonne année 2025 à toutes et à tous.
R. O
il y a 3 jours (16:20 PM)Le Sénégal a connu sa troisième Alternance démocratique après celle de 2000 et 2012. Après les socialistes,les libéraux, c'est au tour des souverainistes de déposer leurs baluchons au palais de la république . Le vent du souverainisme souffle en effet un peu partout en Afrique subsaharienne et dans l'espace CEDEAO et à mon humble avis,il était temps. Comme nous le savons tous, l'histoire de l'Afrique noire est faite d'aliénation culturelle politique, économique et religieuse. Cette confiscation de notre droit à disposer de nous même et de nos ressources ne nous a jamais été accordé par des occidentaux sûrement animés d'un esprit de supériorité mal placé. En effet les arabes et les occidentaux nous humilièrent des siècles durant en faisant de nous des esclaves. La colonisation et les soi-disant indépendance qui s'ensuivirent n'ont fait que reléguér nos pays au simple rang de municipalité mise sous tutelle .Donc le combat des générations actuelles et à venir est d'arracher notre indépendance. Le souverainisme est donc légitime mais est-il toujours réaliste et réalisable au regard de la superficie de nos états et de leurs besoins en financement et en infrastructures. Est il réaliste au regard des problèmes de sécurité que nous vivons dans la sous région.
Le souverainisme est un concept qui connait un certain succès politique dernièrement dû aux effets malsains de la mondialisation. Le brexit, la création de l'aes, la montée de l'extrême droite en France et en Italie,l'élection de Trump aux Etats Unis montrent que la mondialisation étouffe les ambitions de certains pays qui voient leur tissu économique s'éroder d'année en année. En effet la mondialisation qui ne faisait référence quà trois grandes nations à ses débuts, càd le royaume Uni, la France, et les États-Unis, doit aujourd'hui ouvrir le marché à de nouveaux concurrents très agressifs comme la chine, le Brésil ou l'Inde.
Plus près de nous en Afrique subsaharienne, la France s'est toujours assuré avec la complicité de nos dirigeants de nous fournir en biens et services essentiels à notre sous développement. Pour garder sa domination sur ses territoires, la France a mis à la disposition de ses colonies un FCFA qui facilite les importations et rend impossible toute idée d'industrialisation.
Le souverainisme prôné par Pastef est donc une bonne chose . C'est une demande nationale, mais qui se heurtera aux institutions de Betton Woods dont nous dépendons financièrement surtout à l'heure actuelle.
Le souverainisme se heurtera à l'organisation mondial du commerce qui n'acceptera pas les mesures mises en place pour mettre en place une politique d'industrialisation. Le souverainisme peut aussi créer des tensions avec nos partenaires économiques et dans le même temps dégrader la vie économique. Enfin le souverainisme pourrait se heurter à la résistance des citoyens qui qui se verraient imposer un mode de vie qu'ils n'ont pas choisi.
Personnellement je reste un peu dubitatif sur le modèle économique souverainiste qui compte sur ses ressources internes pour financer son développement. Or nous savons deux choses ;que la chine ,les dragons asiatiques n' ont pu se développer que grâce aux investissements directs étrangers et des transferts de technologie.bEnfin nous savons aussi que l'épargne nationale est insuffisante et incapable d'amorcer un quelconque développement.
Conscient des difficultés futures à trouver des financements, le nouveau gouvernement a mis en place de nouvelles mesures fiscales qui amélioreront sa capacité d'autofinancement au risque de créer une pression fiscale trop importante qui découragerait l'initiative privée.
Enfin avec le souverainisme nous restons toujours dans une économie planifiée et dirigée par l'état où le citoyen sénégalais est exclu d'office du fait du poids de l'état dans l'économie qui fausserait la concurrence et d'une fiscalité trop élevée.
Quoiqu'il en soit je souhaite beaucoup de courage à nos dirigeants et beaucoup de résilience aux sénégalais. Nous allons y arriver.
Bonne année 2025 à toutes et à tous.
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